La vitamine B12 est un nutriment qui joue plusieurs rôles chez l’espèce humaine :
- formation des globules rouges ;
- protection du système nerveux (cerveau compris) ;
- réparation et synthèse de l’ADN, de l’ARN, etc.
Depuis que l’origine bactérienne de la vitamine B12 a été mise en évidence, sa culture permet également de n’avoir plus aucun recours nutritionnel à l’utilisation des animaux, mais nous n’examinerons ici que les mécanismes biologiques connus auxquels la vitamine B12 participe chez l’espèce humaine. Plusieurs formes de vitamine B12 sont utilisables par notre espèce :
- l’adénosylcobalamine (5′-déoxy-adénosylcobalamine) ;
- la cyanocobalamine ;
- l’hydroxocobalamine ;
- la méthylcobalamine.
Une partie de toute vitamine B12 ingérée est absorbée, puis le métabolisme humain la convertit en deux formes qu’il utilise pour des processus distincts :
- la méthylcobalamine ;
- l’adénosylcobalamine.
Sauf maladie génétique rare, ces deux molécules peuvent être transformées de l’une vers l’autre. Elles sont considérées comme des cofacteurs, car ce sont des molécules dont la présence est nécessaire pour que certaines réactions vitales puissent se produire.
Placée au cœur des cellules, la méthylcobalamine catalyse le recyclage de deux molécules simultanément. L’une est déméthylée au profit de l’autre :
- le MTHF (méthyltétrahydrofolate) est recyclé en THF (perte de groupe méthylé) ;
- l’homocystéine est recyclée en méthionine (gain de groupe méthylé).
Le cycle « MTHF ♻ THF » alimente la synthèse de l’ADN et de l’ARN. Ces initiales contiennent la lettre F pour désigner les formes actives de la vitamine B9, ces fameux folates que les véganes consomment généralement en quantités significatives, parce qu’ils sont présents dans les feuilles (comme leur nom l’indique). Le cycle « homocystéine ♻ méthionine » produit quant à lui un donneur universel pour les méthylations d’une centaine de substrats différents, ADN, ARN, hormones, protéines et lipides inclus.
L’adénosylcobalamine participe à un processus distinct (méthylmalonyl-coenzyme A mutase), qui intervient à la suite du métabolisme et de la digestion de diverses protéines, de la conversion du cholestérol en acides biliaires et de l’oxydation des acides gras (à nombre impair de carbones). L’adénosylcobalamine sert plus particulièrement à produire la succinyl-coenzyme A (à partir de la L-méthylmalonyl-coenzyme A), une molécule qui participe également à la formation du sang. On retrouve l’adénosylcobalamine dans le système nerveux.
La vitamine B12 est nécessaire à la formation de la myéline, la gaine de protection qui enrobe le système nerveux central et périphérique : cerveau, moelle épinière, nerfs sensoriels et moteurs.
————— Institute of Medicine. Dietary Reference intakes for thiamin, riboflavin, vitamin B6, folate, vitamin B12, pantothenic acid, biotin and choline. The National Academies Press, Washington D.C., 1998.
SOURCE