L’ignorance est très répandue au sujet de la vitamine B12 ! Preuve en est cette interview du professeur Philippe Legrand, qui dirige le laboratoire de nutrition humaine de l’Agrocampus-INRA de Rennes.
Contrairement à ce qui est affirmé ci-dessus, la synthèse totale de la vitamine B12 a déjà été effectuée (par Robert Burns Woodward et Albert Eschenmoser en 1972). Pour autant, sa réalisation n’est pas aussi rentable que la culture bactérienne dans des fermenteurs, utilisée pour l’intégralité des compléments alimentaires de vitamine B12.
Rappelons que les bactéries constituent l’origine de ce nutriment pour l’ensemble de la chaîne alimentaire, car aucun animal n’est capable de le synthétiser. La vitamine B12 a été découverte dans un bain de Streptomyces, des bactéries prélevées dans un jardin. Plutôt que de consommer des produits d’origine animale, les véganes s’approvisionnent donc directement à la source originelle de cette vitamine, et la culture même de ces bactéries ne requiert strictement aucun produit d’origine animale. Les bénéfices de cette pratique sont nombreux :
- absence d’utilisation des animaux (privation de liberté, maintien des races artificielles, insémination, abattage, traumatismes, utilisations en tous genres, etc.) ;
- amoindrissement significatif de l’impact écologique de nos alimentations (qui constituent le secteur le plus polluant des activités humaines).
Le rôle de bourreaux ou bourrelles d’animaux n’a jamais grandi l’humanité. Les véganes s’en affranchissent en conduisant une alimentation raisonnée, civilisée et altruiste. En ce qui concerne les protéines, le Pr. Philippe Legrand appréciera également l’article de la Société végane française.